"L'Esprit et la Main",une fructueuse complémentarité
Un
souci commun de revalorisation du travail manuel
Au-delà de la
rencontre des deux fondateurs, ce sont deux milieux culturels très
distincts et le plus souvent opposés, qui sont entrés en contact : le
monde intellectuel et le monde manuel. Au terme d'itinéraires très
différents, Yvonne de Coubertin et Jean Bernard avaient tous deux
constaté que la société moderne ne valorisait plus guère le travail
manuel. Ils partageaient la conviction que sa réhabilitation passait par
une formation spécifique qui ne soit pas uniquement théorique et
livresque mais également basée sur un apprentissage du réel, une
confrontation avec la matière. Ils étaient persuadés que la
reconstruction du "sol humain" ne pouvait être maîtrisée que par
l'action concertée de l'Esprit et de la Main. C'est à la conception
et à la mise en œuvre de cet enseignement alliant connaissances,
savoir-faire et formation spirituelle qu'ils ont consacré leurs efforts.